La construction du monument aux morts de la Cartoucherie

Plus de huit ans après la première réunion sur le monument aux morts de la Cartoucherie entre l'AACT et la Mairie de Toulouse, les travaux de la (re)construction ont enfin commencé.

Voir en fond de page le compte-rendu de la réunion du 2 septembre 2015.

Nous attendions ce moment depuis plusieurs années. 

C’est avec une grande satisfaction et également beaucoup de soulagement que nous avons pu assister depuis fin octobre/début novembre aux différentes étapes qui jalonnent la construction du nouveau monument aux Morts.

Les choses se sont un peu accélérées et sont allées très vites ces dernières semaines.

En effet, la définition finale du monument a été arrêtée au printemps 2023 avec AS/MARGUERIT et ce n’est que vers la fin septembre que nous avons pu examiner chez OPPIDÉA des échantillons de verre pour arrêter notre choix sur la couleur, la hauteur des caractères et le fond des panneaux.

Durant cette période estivale nous avons fait restaurer les plaques commémoratives chez un marbrier et les avons remises à disposition chez OPPIDÉA.

C’est donc fin octobre/début novembre que les travaux de construction du nouveau monument ont véritablement débutés. En quelques lignes vous trouverez le résumé de ces étapes ainsi que quelques photos pour illustrer ces moments tant attendus.

Deuxième semaine de novembre 2023 :

Réalisation de la semelle                            et                                       du socle en béton


Troisième semaine, du 13 au 16 novembre 2023 :

Pose du rail

Elévation des trois panneaux de verre

Quatrième semaine, lundi 20 novembre :

Pose du profil supérieur


Pose du profil central (silhouette façade M2)

La fin des travaux de construction du monument est prévue courant décembre avec l’habillage du socle qui recevra les plaques de granit (pierres naturelles) dont la livraison est programmée début décembre.

Disponibles chez OPPIDÉA, les plaques commémoratives que notre association a fait restaurer seront posées pour achever cette étape de construction.

Nous espérons que très rapidement les abords végétalisés ainsi que la pose des deux lisses basses faisant la jonction avec le socle du monument seront entrepris. 

Quand nous possèderons des informations plus précises, sur 


ces derniers points, de AS/MARGUERITOPPIDÉA et la MAIRIE, nous compléterons cette communication notamment au sujet de l’inauguration. 

                      D’autres prises de vue seront disponibles dans quelques jours (avant l’AG)               21 Nov 2023    AP  


Le monument aux morts (disparu) de l'ATE.

Dix noms de cartouchiers étaient honorés sur ce monument.  

Trois Morts pour la France en 1914-1918 et sept Morts en Déportation ou en captivité en 1939-1945.
En 2010, le monument aux morts, un temps préservé par les travaux liés à la création du nouveau quartier, à été détruit. Des démarches sont menées par notre association afin de réhabiliter leur mémoire par la construction d'un nouveau monument aux morts au sein même de l'écoquartier. 

 

 

Voici comment apparaissait le monument aux morts en 2010, juste avant sa destruction.

Les plaques commémoratives furent tout de même épargnées et conservées.

 



Le drapeau (retrouvé) de l'Atelier de Fabrication de Toulouse

Il y a deux mois de cela, à l'occasion d'une discussion avec l'un de nos adhérents de la première heure, nous apprenons qu'au début de l'année 2006, le drapeau officiel de l'établissement aurait été remis à la Mairie de Toulouse. C'est alors que les rescapés des différents plans sociaux ont quitté définitivement le site du Polygone et que GIAT Industries, renommé Nexter, prend ses nouveaux quartiers à Basso Cambo, qu'un groupe de salariés prend l'initiative de remettre le drapeau de l'ATE au responsable des Anciens Combattants de la Mairie de Toulouse.

Informé de cette situation, le 17 février 2023, l'AACT a contacté JB de Scorraille, l'actuel élu en charge du monde combattant, afin de pouvoir récupérer le drapeau pour l'utiliser lors de l'inauguration de notre monument aux morts, probablement en septembre 2023. C'est au sein du service municipal où il a été retrouvé que nous sommes allé le chercher. Le responsable qui le détenait ne savait même pas d'où il provenait (Atelier de Fabrication de Toulouse ?) et ne connaissait rien de son histoire. Ce drapeau de grande qualité, étant âgé de plusieurs décennies, aura besoin d'un petit coup de lifting avant de l'utiliser et pour cela, notre association contacte des restaurateurs pour établir des devis.   

Nous vous en reparlerons prochainement .....                                                                                   Mars 2023/RG


Il était une fois le monument aux morts et bientôt   . . .

Nous nous souvenons tous du monument aux Morts (cénotaphe) qui était érigé devant le bâtiment de la Direction.

Deux fois par an, pour le 8 mai et le 11 novembre, il permettait à l’ensemble du personnel de l’établissement de se recueillir pour célébrer les commémorations liées aux conflits du XX ième siècle où la France était engagée.

Généralement la cérémonie, à laquelle tous les personnels étaient invités, se déroulait vers 11h30. Il y avait toujours le traditionnel protocole bien rodé qui permettait de voir le porte-drapeau (un ancien combattant) arriver dans un silence total entouré du clairon et de la personne désignée pour déposer la gerbe.

C’était aussi l’occasion pour tous les cadres de l’établissement à statut militaire de porter l’uniforme.


La sonnerie "Aux Morts"      Histoire et protocole

Chacun connaît cette émouvante sonnerie de 3 minutes 50 qui marque le signal du recueillement dans les cérémonies mémorielles tout en servant de prélude à la minute de silence. Elle symbolise le devoir de mémoire à l’égard de tous ceux qui sont morts pour la France et invite également, dans un même hommage, à se souvenir de ceux que les combats ou les attentats ont handicapés définitivement.

Historiquement, cette sonnerie fut jouée pour la première fois à l’Arc de Triomphe, le 11 novembre 1932.

Elle constitue le signal et le prélude à lhommage aux morts, qui comprend trois temps absolument indissociables, quaucun commentaire ou aucune autre action ne doivent interrompre

-   la sonnerie "aux morts",

-   la minute de silence,

-  l'Hymne national. 

Pendant toute sa durée, les troupes sont mises au garde-à-vous (et au présentez armes, le cas échéant), le personnel en uniforme salue, les drapeaux associatifs s’inclinent, le personnel en tenue civile rectifie sa position (les hommes se découvrent)..

À l’A.TE, le protocole pour les commémorations était limité à la sonnerie « aux morts » et à la minute de silence.

En rappelant une page de notre histoire parfois si tragique, la cérémonie avait toujours un caractère émouvant et solennel. Elle redonnait une autre dimension aux rapports humains en rapprochant les personnels autour des mêmes valeurs dictées par ce devoir de mémoire.


un nouveau Monument aux morts  . . .

Avec le démantèlement du site de la Cartoucherie, le monument aux Morts historique a été démoli entre décembre 2010 et janvier 2011. 

Depuis 2015, date de la création de notre association, nous avons entrepris de nombreuses démarches officielles pour que l’écoquartier de la Cartoucherie, aujourd’hui en construction, puisse accueillir un nouveau monument.

Comme vous le savez à travers nos comptes-rendus des CA et des AG le projet de reconstruction est acté avec l’aval de tous les intervenants (mairie de Toulouse, l’Aménageur OPPIDÉA, et Urbaniste)

Où en sommes-nous ?       Pourquoi une telle attente ?

Nos dernières discussions avec l’Atelier Alain MARGUERIT (urbaniste) datent de septembre 2019 et du mois de novembre 2019 avec OPPIDEA. Elles portaient, pour l’essentiel sur l’emplacement précis du futur monument. Pour résumer, Alain MARGUERIT avait en charge une nouvelle étude de l’aménagement de la zone N°1 correspondant au Square situé le long de la rue Thomas Dupuy entre les lots 2.8 et 2.3b notamment pour les aspects de sécurité et d’accessibilité aux véhicules de secours (pompiers, ambulances…). 

Le choix de cet emplacement a été fait par l’AACT afin de coller au plus près au seul atelier emblématique restant, en un endroit arboré, lieu de passage et proche du groupe scolaire. Pour cela, nous avons accepté que le monument aux Morts ne soit reconstruit qu’après l’édification des immeubles environnants, ce qui est loin d’être le cas, d’où cette attente qui peut paraître longue.  

En Novembre 2019 la rencontre organisée par Madame CHARRON responsable du projet Cartoucherie chez OPPIDEA aura permis de confirmer certains points du projet et en réponse à notre relevé de décisions, Madame CHARRON, le 19 décembre 2019, nous a précisé les points suivants : 

« C’est conforme à nos échanges lors de notre rencontre et cet emplacement (prolongation de la promenade jardinée, près du lot 2.3b et de la halle 121) est intégré dans nos plans en cours de validation par Toulouse Métropole. Tout est donc calé à ce stade du projet. Je reviendrais vers vous quand nous en serons au stade du dessin du monument pour pouvoir le concevoir ensemble… »

La maquette du futur monument (voir ci-contre) ayant servi de support aux différentes rencontres que nous avons eues avec la mairie, OPPIDEA et plus particulièrement avec A. MARGUERIT.

Ce projet est encore susceptible de subir quelques évolutions mineures mais l’esprit, auquel nous sommes attachés, sera conservé.

Poursuite de nos actions.      

Aujourd’hui, plus d'un an s'est écoulé...

Notre patience et notre détermination nous conduisent à réactiver nos démarches. Nous avons donc fait un courrier adressé à l’Atelier A. MARGUERIT pour refaire un point sur l’avancement du projet. Nous avons également repris contact par courrier le 21 juillet 2020 avec Bertrand SERP le nouveau maire de quartier.

Suite à un rendez-vous obtenu le 2 décembre 2020 nous avons pu évoquer, entre autres, ce dossier. 

Dès que nous aurons des informations plus complètes et précises nous ne manquerons pas de vous en faire part.

Soyez certains que nous mettrons tout en œuvre pour que ce projet, auquel nous sommes tout particulièrement attachéaboutisse dès que le bâtiment 121 et les immeubles environnants seront terminés.         Mars 2021/ A P    


Pour que leurs noms ne soient jamais oubliés.

Dans l’état actuel de nos recherches, nous ignorons encore l’année de construction du monument aux morts de l’Atelier de Fabrication de Toulouse (ATE).

Nous pensons toutefois que ce fut après la deuxième guerre mondiale. 

Deux faits nous confortent dans cette hypothèse :

  • Tout d’abord : la particularité de son épitaphe   A NOS CAMARADES MORTS POUR LA FRANCE 

Bien que le terme camarades gravé sur un monument officiel, bâti au sein même d’un établissement du Ministère de la Guerre, rappelle la période qui suivit la Libération, ce mot est probablement utilisé ici dans le sens de camarades … de travail. 

Rien de plus naturel que d’honorer ses braves sur le fronton d’un monument situé près des différents ateliers où ils travaillèrent, au centre même de l’établissement, face à la Direction.

  • Deuxième point : 2 plaques portent les noms de dix salariés, cinq noms sur chacune d’entre elles.

En recherchant des renseignements sur ces 10 personnes, nous constatons sur la première plaque que les 3 premiers  : Gabriel FRANC , Germain GAUREL et Marius TREIL sont des soldats de la guerre 1914-1918.

 

Sur cette même plaque, les deux derniers noms sont Jean GUIMERA et André SAVÉS qui eux sont des résistants de 39-45. Le fait que ces combattants des deux conflits figurent sur la même plaque et que les deux plaques soient disposées de manière symétrique sur le monument, cela nous amène à penser qu’il a été érigé juste après 1945. 

 

La seconde plaque porte les noms de Roger SICRE, Marcel LABROUE, Jules PUJOL, Jean BARUTEL et Jean DUBOURDIEU. Le premier nommé, Roger SICRE fait partie du trio SICRE, SAVES, GUIMERA, trois ouvriers de l’Atelier Central, résistants membres des Francs-Tireurs et Partisans, arrêtés, torturés et déportés au camp d’extermination de Dachau.

 

 Enfin, les quatre derniers noms sont ceux de

Marcel LABROU(E), Jules PUJOL, Jean BARUTEL et Jean DUBOURDIEU.

Leurs noms figurent également sur une plaque commémorative signée « Amicale des prisonniers et déportés, à leurs camarades morts en captivité »

Celle-ci était apposée sur le bâtiment situé à gauche du central téléphonique (face à la Direction).

 

 

 

 Ces 10 cartouchiers, qui étaient-ils ?

 

Gabriel Eugène FRANC est né à Toulouse le 21 mai 1885.

Il habitait 18 rue du Béarnais et sa profession était celle de Découpeur sur bois. Il fut incorporé le 8 octobre 1906 au 126ème Régiment d’Infanterie, nommé caporal puis sergent avant d’être libéré de ses obligations le 30 décembre 1911.
A la déclaration de la guerre, il a 29 ans et est incorporé au 18ème d’Infanterie jusqu’au 14 juillet 1915.
Le lendemain, il est détaché à l’Atelier de Fabrication de Toulouse où il travaillera jusqu’au 11 juin 1917.
Le 12 juin, il est incorporé au 143ème Régiment d’Infanterie Territoriale.
Il se bat vaillamment et est cité à l’ordre du Régiment le 20 juin 1918 (Très bon sous-officier, calme et courageux. Pendant la période du 9 au 13 juin a commandé sa section avec calme et sang-froid, donnant à tous le plus bel exemple de courage et du mépris du danger).
Il est alors décoré de la Croix de Guerre avec étoile de bronze.
Il est tué à l’ennemi le 29 septembre 1918 à Pinon, dans le département de l’Aisne, moins de deux mois avant l’Armistice, à l’âge de 33ans. Il figure sur le Livre d’Or de la Ville de Toulouse et son nom est gravé parmi 5210 autres sur le monument aux morts de Toulouse.

Gabriel Eugène FRANC est reconnu Mort pour la France.

 

Germain Irénée GAUREL est né à Toulouse le 14 octobre 1889.

Il est ajusteur en mécanique. Incorporé le 1er octobre 1910 au 7ème Régiment d’Infanterie à Cahors, il est libéré le 25 septembre 1912. Le 3 août 1914, il est mobilisé dans le même régiment comme soldat de 2ème classe.
Il est porté disparu le 1er septembre 1914 à Semide dans les Ardennes. Ce n’est que le 16 octobre 1920 que son corps sera authentifié dans le cimetière communal de Suppes et sera transféré le 11 décembre 1922 dans la tombe n° 4832, au cimetière militaire de cette même ville (Arrondissement de Châlons sur Marne).
Il est cité dans le Livre d’Or de la Ville de Toulouse et son nom est gravé sur le monument aux morts de la ville de Toulouse situé au cimetière de Salonique.

Germain Irénée GAUREL est reconnu Mort pour la France. 

Marius TREIL, est né à Toulouse le 18 avril 1897.

Le 6 mai 1915 (il n’a alors que dix-huit ans) il s’engage à la Mairie de Toulouse pour servir au 56ème Régiment d’Artillerie.
Le 6 décembre 1915, il est détaché à l’Atelier de Fabrication de Toulouse comme Tourneur Mécanicien.
Il est relevé le 28 avril 1917 pour servir comme canonnier de 2ème classe au 256ème Régiment d’Artillerie.
Il meurt sur le front de l’Aisne le 27 juin 1917.
Cité à l’ordre du Régiment  (Canonnier très courageux, mortellement atteint à son poste le 27 juin 1917 alors qu’il travaillait à l’organisation de la position).
Décoré de la médaille militaire à titre posthume. Croix de Guerre avec deux étoiles de bronze. Inscrit sur le Livre d’Or de la Ville de Toulouse, son nom figure sur le monument aux Morts du cimetière de Salonique.

Marius TREIL est reconnu Mort pour la France. 

 

Outre ces trois poilus de 14-18, les sept autres noms font partie du 2ème conflit mondial. 

 

Jean GUIMERA, André SAVÉS et Roger SICRE sont indissociables.

En novembre 1942, l’Allemagne nazie envahit la « zone libre » et le potentiel productif de la Cartoucherie de Toulouse tombe entièrement aux mains des allemands.
Nombreux alors sont les salariés qui réagissent en participant activement à plusieurs réseaux de Résistance. 
Certains se spécialisent dans le renseignement, eux choisissent l’action en adhérant à la 3402ème Compagnie des Francs-Tireurs et Partisans Français (FTPF), seul groupe de résistance armée formé dans l’établissement.

Dès lors, ces trois camarades d’atelier auront un destin semblable : ils travailleront ensemble, résisteront ensemble, seront arrêtés et déportés ensemble et n’en reviendront pas.

 

Jean Victor GUIMÉRA est né à Toulouse le 24 juin 1918.

Pendant la guerre Il réside au 27 de la rue Paul Bert à Toulouse et travaille à la Cartoucherie où il fait la connaissance de ses deux camarades.

Arrêté le 11 juin 1944, après avoir été « interrogé » de la façon dont on peut imaginer, il est envoyé sur Compiègne d’où il prendra, le 2 juillet 1944 le convoi N° 7909 plus communément appelé « Train de la mort » destination : Dachau. Il y sera enregistré sous le matricule 76918 puis sera affecté au camp de Flossenbürg avant d’être envoyé à celui de Hersbruck où il trouvera la mort le 14 décembre 1944. 

 

Hersbruck : Aménagé entre mars et septembre 1944 sur un ancien terrain du service du travail allemand, à 30 km à l'est de Nuremberg, ce Kommando a été créé pour installer une usine souterraine fabriquant des moteurs d'avion. Le travail des détenus consiste à déblayer les roches, préalablement dynamitées, afin d'aménager les galeries. 10000 détenus environ sont passés par ce camp annexe, 4000 y sont morts. En avril 1945, la SS évacue 1600 malades par train et 3800 à pied vers Dachau. Plus de 600 meurent en route. 

 

André Elie SAVÉS est né le 17 mars 1925 à Toulouse où il réside avec ses parents Allées de Saint-Simon.

En janvier 1940 il entre comme apprenti à l’école de la Cartoucherie, matricule 8244.
A l’issue de son apprentissage il intègre l’Atelier Central comme professionnel où il s’implique rapidement dans un réseau de résistance. Nous connaissons quelques-unes de ses activités clandestines par le témoignage de Bernard DEMAI qui réalisa en 1980 un article dans les colonnes du journal d’entreprise Le Polygone n° 3.
Il y raconte comment avec Elie (SAVÉS), malgré leur jeune âge, ils participent la nuit à des coups de mains armés, à des sabotages ou se contentent d’imprimer des tracts de propagande sur une vielle ronéo.
Il y relate les circonstances de l’arrestation de SAVÉS en précisant que le groupe fut victime d’une dénonciation dont l’auteur fut connu.
Nous savons par ailleurs que les agents de la Gestapo qui l’arrêtèrent le soir après le boulot commençèrent à le torturer au domicile même de ses parents. Bernard DEMAI, dans son témoignage, précise qu’aucun des trois copains arrêtés ne parla puisque nul autre du réseau ne fut arrêté.
Après son arrestation, André SAVÉS  lui aussi fut dirigé vers le camp de Compiègne pour être transporté à Dachau par le même train. Etaient-ils tous les trois dans le même wagon ?
Son matricule d’interné est le 77399.
Il n’atteindra pas l’âge de 20 ans puisqu’il décèdera le 7 janvier 1945 au camp de Flossenbürg.

André Elie SAVÉS est reconnu Mort en Déportation par arrêté du 1er avril 1998. 

 

Flossenbürg : On estime à 5 344, dont 965 femmes, le nombre de Français passés par ce camp avant avril 1945. Le travail imposé tourne toujours autour de deux grands axes : d'une part l'industrie de l'armement et en particulier de l'aéronautique avec des usines Messerchmitt, et d'autre part les travaux du sol dans les carrières de granit, le forage de tunnels et d'usines souterraines. C'est dans le Kommando de Hersbruck que le taux de décès est le plus important parmi les Français avec 74% de pertes.

 

Roger Jean-Pierre SICRE est né le 9 septembre 1922 à Toulouse.

De deux ans et demi l’aîné d’André SAVÉS, son camarade d’atelier. Comme lui il s’engage très tôt dans le réseau des FTPF. Il est arrêté le 12 juin et expédié au camp de Compiègne. Il fera partie des 2152 passagers du train de la mort, dont 519 périrent pendant le voyage. Roger SICRE, matricule 77399, décède le 14 mars 1945, soit un mois et demi avant la libération du camp par les forces américaines.

Roger Jean-Pierre SICRE est reconnu Mort en Déportation par arrêté du 19 août 2002. 

 

Marcel LABROUE, Jules PUJOL, Jean DUBOURDIEU, Jean BARUTEL. 

Pour ces quatre noms inscrits sur le monument aux morts et pour lesquels nous savons qu’ils ont été prisonniers ou déportés et morts en captivité (il n’y a qu’à lire la plaque qui leur rend hommage) nous ne possédons que très peu de renseignements et sommes en cours de recherches. 
En résumé, nous constatons que bien qu’ils fussent honorés régulièrement à l’époque de l’ATE, nous ignorions l’épopée de ces dix martyres.
Excepté les trois du Central pour lesquels nous connaissions l’histoire gravée sur leur stèle, tous les autres ont gardé leur destin inconnu.

Aujourd’hui, alors que l’action et les interventions de notre association conduisent la Ville de Toulouse à reconstruire ce monument, nous nous devons de redécouvrir leur passé afin d’honorer leurs sacrifices et de perpétuer leur mémoire.
C’est bien là un des buts que l’Association des Anciens de la Cartoucherie de Toulouse s’est fixé. 

Au fur et à mesure de nos découvertes, nous actualiserons ces informations.                                  26 nov 2015/ RG


Quelques actions de notre association sur ce sujet.

Moins de deux mois après son élection, le Conseil d'Administration de l'AACT s'adresse, par le biais de son président, au Maire de Toulouse pour lui demander la reconstruction du Monument détruit.

(Voir ci-dessous la lettre de l'AACT  et la réponse de Jean-Luc Moudenc).


Les premières réunions avec la Mairie de Toulouse.

Depuis cet échange de courrier, deux réunions ont eut lieu. La première s'est tenue le 10 juillet à la Mairie de Toulouse, la seconde à la mairie de quartier Cartoucherie le  27 novembre 2015.

(Voir ci-après les comptes-rendus de ces réunions).

A l'issue de cette dernière réunion, le Conseil d'Administration de l'AACT a entériné le choix de l'emplacement du futur monument aux Morts. Désormais, il va falloir décider de son architecture mais aussi en établir le coût.  Nul doute que de nombreuses autres réunions seront encore nécessaires pour mener ce projet à son terme.

Nous ne manquerons pas de vous en informer.