L'électronique sur le site de Toulouse . . .

Ce n'est qu'en début des années 60 que l'électronique fait une timide apparition avant de se développer

et de supplanter progressivement l'activité munitionnaire avec l'avènement de GIAT Industries.


. . .  une histoire bien trop brève.

Le bâtiment 430, fleuron éphémère du CTO.
Le bâtiment 430, fleuron éphémère du CTO.

C’est à partir de 1980 que l’activité électronique prend son véritable essor.

Ses services développent et réalisent de nouveaux produits très techniques.

Le détecteur de mines, encore utilisé par les militaires en OPEX, puis le nouveau boîtier électronique de commande de la BV ENC 200 du char AMX 30, complétés de nombreux autres pupitres complexes feront du centre un acteur désormais reconnu dans le domaine.

 

Un département « câblerie » est créé en parallèle pour la production des nombreux câbles qui équipent  les matériels militaires terrestres et emploie jusqu’à une centaine de salariés.

Dans cette période alors que l’activité cartoucherie baisse, l’activité électronique mobilise environ 400 salariés …

Ceux-ci seront totalement impliqués dans un important programme international Export.

En 1991 un profond bouleversement transforme le groupe GIAT en société nationale sous le nom de

GIAT Industries (GI). L’établissement de Toulouse (ATE) devient le Centre Electronique de Toulouse (CTO).

 

Dès 1993 un tout nouveau bâtiment (le « 430 ») d’une emprise de 4000 m² au sol, exclusivement dédié à  l’électronique y regroupe sur 2 niveaux, tous les services de  l’activité : de la direction aux magasins d’expédition.

De nombreux ingénieurs et techniciens électroniciens rejoignent le CTO, le seul bureau d’études comptera jusqu’à 120 personnes.

Cette expertise reconnue conduit la direction de GI à confier au CTO la conception, le développement, la fourniture et le MCO* de la quasi-totalité de la cinquantaine de calculateurs et pupitres, et des câbles complexes, intégrés dans le produit-phare du groupe, le char Leclerc.

(*) MCO : Maintien en Condition Opérationnelle

Plus de 700 salariés travaillent sur ces programmes et plusieurs dizaines d’entre eux ont assuré le MCO Leclerc à l’export. La munition est définitivement arrêtée et les machines transférées en partie vers d’autres sites du groupe.

Malheureusement l’absence de commandes, conjuguée à plusieurs plans sociaux drastiques conduira inexorablement au déclin de l’électronique.

L’activité cesse totalement sur le site, des 155 av de Grande-Bretagne puis 16 avenue Badiou, qui sera fermé en décembre 2005 !

Le « 430 » quant à lui sera démantelé et détruit les années suivantes.

Triste fin pour ce qui restait des 3,5 ha de la « Cartoucherie » !

Seuls 110 « rescapés » rejoindront en janvier 2006 la nouvelle unité du groupe, rebaptisée Nexter Electronics et située dans la zone économique de Basso-Cambo, appelée aussi Aerospace Valley.

En majeure partie constitué d’ingénieurs, son personnel continue d’y assurer le développement et le MCO des boîtiers Leclerc, VBCI, CAESAR notamment.

VBCI : Véhicule Blindé de Combat de l’Infanterie

CAESAR : CAmion Embarquant un Système d’ARmes

Ses experts y ont aussi développé l’électronique de puissance & distribution d’énergie qui a séduit des donneurs d’ordre majeurs (aéro, ferroviaire, automobile …) et permis de conclure un important contrat en 2015 pour équiper les rames du métro de Lille.

 

Novembre 1977, la presse départementale signale le virage vers l’électronique de la "Cartoucherie"