Quand il était déjà question de recyclage ...

L’atelier M2, actuellement en cours de réhabilitation, ouvrira au public probablement en septembre 2023. Dans ce bâtiment, long de 190 mètres, étaient implantées de nombreuses machines permettant la fabrication d’éléments de munitions. Parmi toutes celles que nous utilisions, il en est une qui, particulièrement, reste gravée dans nos mémoires : il s’agit de la presse verticale BRET appelée plus communément « BOUM-BOUM ». 

Disposée dans la partie Sud de l’atelier (côté Zénith),


elle était utilisée pour effectuer le découpage simultané de trois flans dans des bandes d’acier d’épaisseur 13.2 mm en XC28 (pour le 30mm). Le découpage de ces flans était la première opération de tout un processus nécessaire à l’obtention d’abord d’un embouti qui, au fil des déformations et traitements thermiques successifs permettait la réalisation des douilles.                 (voir schéma des opérations ci-dessus)

Sur la photo ci-contre nous observons l’ouvrier (sans casque) tenant dans ses mains (non gantées) une bande métallique afin de la guider sous les poinçons effectuant le découpage. Cette presse, d’une force de 630 tonnes, produisait à l’impact un tel bruit (supérieur à 100 décibels), qu’il était entendu de l’extérieur et même des ateliers voisins. Ce bruit, allié à la cadence de frappe (environ 30 coups par minute), en faisait un poste de travail redouté de tous (il fallait alimenter la machine en poussant la plaque et accuser les coups produits à l'impact). Certains l’appelaient « le purgatoire » car cette opération servait aussi à « punir » l’ouvrier de ses retards ou autres attitudes jugées réprimandables.

Au sortir de la presse, les plaques étaient perforées   (voir photo). 

Inutilisables pour l’établissement, elles étaient alors revendues à des ferrailleurs. C’est après-guerre que germa l’idée de réaliser du mobilier urbain, avec ces bandes, issues du découpage des flans de petits calibres acier ou laiton. Chacun se souvient de ces bancs, encore utilisés et visibles de nos jours, permettant de papoter ou bien de réunir les célèbres amoureux des bancs publics chantés par Georges Brassens. Leur succès fut tel que bon nombre de municipalités en équipèrent leurs places, rues et jardins.


En France, René Malaval acquit une certaine notoriété dans l’élaboration de ces équipements : soudeur de métier, il eut l’idée de réutiliser les plaques perforées provenant de différents arsenaux pour réaliser, à bas coût, de nombreux modèles utiles au mobilier d’urbanisme. De 1945 et jusque dans les années 60, la société BLOC METAL réalisa des bancs, fauteuils, tables, chaises, poubelles, etc …  faisant de lui un designer reconnu d’après-guerre.

Ses réalisations se vendent encore aujourd’hui à une certaine côte.  RG



Quel devenir pour M2 ?

A quand l'ouverture des Halles de la Cartoucherie ?

Communiqué de presse du 30 novembre 2020.

 

Retardés par les crises sanitaire et économique, les travaux des futures Halles de la Cartoucherie, débuteront finalement au premier trimestre 2021 à Toulouse. Pour une livraison fin 2022, affirme les porteurs du projet.

COSMOPOLIS, le collectif porteur du projet des Halles de la Cartoucherie, annonce officiellement le lancement des travaux de réhabilitation et de construction de ce futur tiers-lieu implanté au cœur de l’écoquartier de la Cartoucherie à Toulouse pour le premier trimestre 2021 et une livraison pour le troisième trimestre 2022.

Une nouvelle qui tombe aux premiers jours du déconfinement progressif et qui fait suite à un ralentissement de l’agenda initial (la livraison du projet était prévu en 2020) essentiellement dû au contexte sanitaire et économique du moment.

Mais s’il a été retardé, le programme ne s’est pas arrêté pour autant. D’ailleurs les collectivités locales ont renouvelé leur engagement et leur soutien auprès du collectif à l’initiative de ce projet atypique de près de 14 000 mètres carrés. Ce dernier rappelle “la dynamique de structuration territoriale dont il est porteur:

  • – Création de plus de 220 emplois directs,
  • – Une halle gourmande de 3 000 m² avec 1 500 places assises, 26 à 30 stands confiés à des restaurateurs locaux dont la sélection va être finalisée au premier trimestre 2021, et en partenariat avec les acteurs du territoire qui œuvrent à la structuration de filières courtes dans l’alimentaire, tels le MIN de Toulouse par exemple,
  • – Un cinéma de quartier de 300 places,
  • – Une salle de spectacle modulable de 800 places,
  • – Plus de 3 000 m² dédiés au sport dont 2 000 m² à l’escalade et aux sports de la verticalité,
  • – Une librairie, un espace petite enfance, une école de danse, un espace de coworking, une école multimédia…

 

Le chantier sera ponctuellement ouvert au public afin que les habitants du quartier de la Cartoucherie puissent s’approprier au mieux ce nouvel aménagement de la zone. Une préfiguration des lieux est d’ailleurs prévue, à 50 mètres des halles, au cœur de l’écoquartier dans le courant de l’année 2021.


Utilisez le menu interactif (en surbrillance, en bas à gauche de la photo).

En promenant la souris sur chacune des vues, vous découvrirez

des caractéristiques techniques et des détails d'un passé révolu.


ATELIER M2 (petits calibres)