La formation, une longue histoire.

Pendant pratiquement tout le 19ème siècle fonctionna sur le site une école d’artillerie. Une école de formation fut probablement créée après la guerre de 14-18 mais il fallut attendre 1940 pour assister à la naissance des E.F.P.N. (Ecoles de Formation Professionnelle Normale) dans « les Usines Mécaniques de l’Etat » (U.M.E.).

Le recrutement se faisait au niveau du C.E.P (certificat d’études) et la formation comportait  trois années d’apprentissage autour d’un enseignement essentiellement pratique : martelage, sciage, burinage avec choix du futur métier en fin de première année, puis stages à partir de la deuxième année (lime, tour, fraisage, menuiserie, forge, tôlerie…)

 

 En 1947, l’école de formation professionnelle destinée à prendre en charge des jeunes sortis de l’enseignement général et en faire des ouvriers hautement qualifiés dans les métiers de la mécanique générale s’installa dans les bâtiments de l’ex caserne Galliéni qui avait été construite en 1917 par la main d’œuvre malgache.

 

 De plus, l’E.F.P.N.de Toulouse s’agrandit et se modernisa en 1957 permettant l’élargissement de l’éventail de formation. Ce fut d’abord la construction de l’internat, puis les dortoirs,  les groupes sanitaires, les salles de cours, les ateliers d’électricité et de mécanique. Alors fréquentée par près de 300 élèves, ces derniers pouvaient non seulement acquérir des diplômes internes mais également se présenter aux examens de l’Education Nationale comme le CAP.

 A partir de 1959, on ne parla plus d’EFPN mais d’E.F.T (Ecole de Formation Technique)

 

 En 1966/1967 un nouvel internat à étage d’une surface de 3000m² fut édifié. Ainsi les effectifs purent être portés à près de 400 élèves. Cette progression constante s’effectua par tranches annuelles. A cela, on rajouta un ensemble sportif moderne comprenant terrain de football, piste d’athlétisme, deux terrains de basket, trois terrains de volley-ball, des sautoirs, des zones de lancer…

 

 En 1966, l’effectif total employé à l’A.T.E s’élevait  à 1573 personnes auxquelles il fallait ajouter les élèves de l’Ecole de Formation Technique (E.F.T) dont les trois-quarts  étaient internes.

Celle-ci dispensait alors trois formations principales. Un cycle court (163 élèves) conduisant en trois ans aux CAP d’ajusteur, de tourneur, de fraiseur ou d’électricien. Une formation complémentaire d’un an conduisait au CAP d’électronicien  dispensée aux meilleurs élèves d’électricité ou de mécanique.

Un cycle long comportant 73 élèves dans trois classes de l’E.F.T.S (Ecole de Formation Technique Supérieure) et 48 dans les classes préparatoires aux Ecoles Techniques de l’Armement. Enfin des formations spéciales accélérées étaient assurées dans les spécialités de l’électronique en faveur des techniciens et ouvriers du S.IA.R (Service Industriel de l’Armement) et du C.E.L (Centre d’Essais des Landes).

 Les élèves pouvaient participer à de classes de neige à Payolle dans le col d’Aspin et, à partir du mois de juin,  à des séjours en Corrèze (Vassivière puis Viam) pour faire de la voile ou du canoë.

 

 En 1993, après le départ de la dernière promotion, l’Ecole de Formation Technique cessa son activité en tant que telle. Depuis sa création y avaient été formés plusieurs milliers d’élèves et de stagiaires qui, dans leur immense majorité, ont poursuivi des carrières d’ouvriers, de techniciens ou d’ingénieurs au sein des établissements du Ministère de la Défense.

 

 Pendant quelques années, le Centre de Formation de Giat Industries y a fonctionné, dans différents domaines,  permettant aux personnels de l’entreprise d’acquérir des niveaux supérieurs de qualification (Cadres P2, acheteurs…)

 Aujourd’hui, dans les anciens locaux de l’EFT  et dans un nouveau bâtiment moderne et fonctionnel, l’ICAM  (Institut Catholique de Arts et Métiers)  forme en cinq ans, des ingénieurs généralistes de qualité. S’y trouve également l’ISTMP (Institut Supérieur des Technologies de Midi-Pyrénées) dont l’activité s’organise autour de la formation d’ingénieurs en mécanique-productique soit par la voie de l’apprentissage soit par celle de  la formation continue.


Concours d'entrée à l'école

de la Cartoucherie en 1942.

 

Annonce d'un recrutement de 40 apprentis par

concours au mois de juin 1942.

 

Article trouvé dans les colonnes du

"MIDI SOCIALISTE"

daté du 16 avril 1942.