L'ATELIER CENTRAL


Historique de la construction.

C’est Claude Common qui nous a remis cette aquarelle représentant un bâtiment de l’ATE.

Mais quel est donc ce Service et de quand date ce dessin ?

Regardez bien, vous n’avez pas trouvé ?           Observez les détails, cela ne vous dit vraiment rien ?

 

Et pourtant, bien que cela lui ressemble, ce n’est pas vraiment lui. On reconnait la partie blanche étagée figurant sur la façade, le décrochement de la partie gauche (vestiaires et planning) et les proportions semblent respectées. 

Néanmoins quelques détails dérangent : les toits sont en dents de scie alors qu’ils étaient arrondis et surtout l’environnement de l'arrière-plan n’est pas celui que nous avons connu, mais, nul doute, il s’agit bien de ... 

l’Atelier Central !

 Quelle est cette gravure (non fidèle à la réalité) et pourquoi, pour qui, a-t-elle été réalisée ? 

C’est en étudiant l’histoire de cet atelier, au travers des documents que nous possédons, que nous échafaudons ici une explication à cette représentation pour le moins énigmatique.

Tout d’abord,  il faut savoir que la construction de  AC s’est déroulée en plusieurs étapes.

 

C’est en 1914 qu’apparait le premier bâtiment édifié en contigüe de la salle des artifices datant des années 1879-1880. Cette partie du Central que nous avons connu, était occupée par le fraisage où nous nous souvenons encore qu’au sol subsistait un réseau de rails qui permettait dans le temps la circulation de wagonnets, ancêtres de nos transpalettes et autres Fenwicks.

 En 1934 le service AC est agrandi sur son côté Est, de toute la partie restante qui abritera, jusqu'au moment de sa fermeture : le tournage, l’ajustage, la rectification et la réparation (partie gauche sur la photo du haut et droite sur celle du bas). La partie ancienne conserve son toit en dents de scie et la nouvelle est réalisée avec une forme arrondie comme nous pouvons le voir sur les deux vues de droite.

C’est certainement à l’occasion de cette rénovation que notre dessin a été réalisé …. Mais comme il n’est pas fidèle à la réalité, nous pouvons penser qu'il s'agit d'un dessin d’architecte permettant de présenter le projet d’agrandissement.

Sur l'aquarelle, notons la présence d'une voiture garée devant l’atelier. Elle ressemble fort à une Citroën "traction avant", qui fut lancée officiellement le 18 avril 1934, année de la réalisation des travaux.

Ce petit clin d'œil du dessinateur l'exempte habilement à dater son dessin.                           RG


 Ce nouveau bâtiment mesurera 86,80m x 56,19m sur une hauteur de 8,70m. Totalisant une superficie de 4073 m2, il sera plus tard référencé sous le numéro 401 

 Pour en connaître les effectifs dans les années 1980, cliquez ICI

Merci à Claude Common pour ce don fait à notre association.



Perdue de vue ?

Retrouvée ! la fraiseuse ALCERA GAMBIN de l'Atelier Central à commande numérique fait toujours du copeau ! 

 Alcera - Gambin 161
Alcera - Gambin 161




Fraiseuse à commande numérique ATS 300 (année1970).

Fraiseuse à broche Horizontale.
Outre sa précision et sa technologie, son autre  principale particularité était son origine.           ATS    comme    Atelier de Construction de TARBES

En effet, elle a été étudiée, développée et réalisée par les bureaux d'étude de nos collègues tarbais.
Deux exemplaires (prototypes) ont été fabriqués.

Une machine est restée à Tarbes, l'autre cédée à Toulouse.

Cette aventure prometteuse s'est arrêtée là, au nom de l'impossibilité pour un établissement  d'état de concurrencer le monde privé (Manurhin...).
Des bandes perforées (papier) comme support de programme.